Propagation d'une nouvelle maladie de la peau depuis les Etats-Unis
La manipulation des informations relatives à la santé requiert énormément de précaution lorsqu’il s’agit de diffusion à large audience. En effet, en cas de mal interprétation cela peut facilement devenir source de psychose et troubler l’ordre public. Prenons le cas d’une personne qui a partagé sur Facebook la propagation d’une nouvelle maladie de la peau aux Etats-Unis qui serait selon elle çà la fois très meurtrière et très contagieuse. La personne fait état d’un taux de mortalité s’élevant à 60% en cas de contraction de la maladie et d’un mode de transmission par simple contact. Des propos qui peuvent facilement semer la panique d’un public mal informé et vulnérable. En vérité, il existe effectivement un champignon pathogène causant de sérieuses infections de la peau que les autorités sanitaires américaines surveillent de près. Cependant, l’affirmation selon laquelle cette maladie est extrêmement mortelle est fausse. Même si le champignon est particulièrement résistant aux traitements antifongiques habituels, la probabilité de survie des personnes atteintes de la maladie dépend de plusieurs facteurs (âge, état de santé global, etc.). Par ailleurs, la transmission directe de personne à personne est assez rare. Ce champignon se propage surtout dans les hôpitaux et les maisons de retraite, où il peut être transmis d’une personne à l’autre par le biais d’équipements médicaux mal nettoyés ou mal stérilisés. De plus l’OMS souligne que les formes sévères d’infections fongiques touchent principalement les personnes gravement malades ou immunodéprimées, telles que les patients atteints de cancer, ayant subi une greffe d’organe, souffrant du VIH, d’une maladie respiratoire chronique ou de la tuberculose.