Application de produits non pharmaceutiques sur la peau
Dans les groupes de discussions concernant la santé sur Facebook, il y a souvent des personnes qui conseillent d’utiliser des produits qui ne sont ni naturels ni destinés à usage pharmaceutique pour traiter certaines maladies, surtout en application externe. Il est pourtant important de rappeler que de telles pratiques peuvent s’avérer extrêmement dangereuses pour notre santé. C’est le cas par exemple d’une personne qui a suggéré d’appliquer du « Nuvan », un insecticide à base de dichlorvos, sur la surface de la peau afin de soigner une éruption cutanée due à des piqûres de puce. Pourtant, il est prescrit dans la fiche technique de ce produit que le contact avec la peau et l’inhalation de celui-ci est fortement déconseillé sous peine d’intoxication. Selon les statistiques d’une étude menée par le ministère de la santé publique de Madagascar, 81 % des cas d’empoisonnement enregistrés en 2016 dans les services de réanimation ont été causés par les pesticides. Raison pour laquelle un projet de loi luttant contre l’utilisation de ce produit et bien d’autres similaires est actuellement en gestation. Plusieurs pays dont la France ont déjà interdit l’utilisation des produits à base de dichlorvos. Alors pour ce qui en est de son utilisation à des fins médicales, il va sans dire que c’est extrêmement dangereux. Par ailleurs, une autre personne a suggéré l’application des médicaments contre la tuberculose moulus sur les surfaces de la peau ayant subi des brûlures. Pourtant aucune étude scientifique n’a prouvé cette théorie jusqu’à présent. Il est également important de souligner que seul un médecin peut déterminer le degré de brûlure d’une personne ainsi que le traitement adéquat. En effet, selon l’OMS, la brûlure est une cause importante de morbidité dans le monde et constitue la cinquième cause de traumatismes non-mortels chez les jeunes enfants. Toute initiative n’ayant pas obtenu accord du médecin pourrait vite aggraver la situation.